Sortie des Cols, samedi 4 et dimanche 5 juillet
7h30, Sandrine et Eric, Laurence et Philippe, Patrick, Roland, Walter, René, et moi-même sommes au rendez-vous, rejoint au dernier moment par Eric d’en bas.
8h00, après le café on démarre. Ce n’est pas si simple pour Eric d’en bas, qui avec son croissant entre les dents et sa tasse de thé bouillant sous le bras, essaie tant bien que mal d’enfiler son casque. Voilà ce qui arrive aux retardataires !
Nous empruntons l’autoroute jusqu’à Aigle et là enfin nous voici à l’attaque des premiers virages nous menant au col du Pillon. La température est à ce moment bien fraiche, mais ne nous plaignons pas car le reste du week-end va être chaud. Après un petit arrêt café et pause pipi, nous continuons notre chemin, via le Simmenthal . Ce tronçon est actuellement en travaux et notre moyenne s’en ressent. Fort heureusement il n’y a pas trop de circulation. Après Thoune nous voici à l’assaut du Schallenberg. Dans cette région les fermes sont un régal pour les yeux, de vrais joyaux généreusement fleuris. Il est alors passé midi, les ventres sonnent creux, c’est le moment de pauser nos montures et de sortir les sandwichs.
Après avoir repris des forces mais s’en avoir pu satisfaire une envie de petite sieste, nous nous remettons en route en direction de la Route Panoramique, une découverte pour bien des participants. Nous prenons le temps de contempler le Rothorn puis un peu plus bas la vue plongeante sur le lac de Sarnen que nous longeons ensuite avant d’attaquer la montée du col du Glaubenberg. Une route magnifique où certains d’entre nous, votre serviteur en tête, restés calmes jusque là, craquent et se lâchent enfin. Vigilants tout de même, nous sommes attentifs à des gestes de prudence que nous transmettent quelques personnes. Heureusement car, au beau milieu de la courbe suivante, une vache se langui tranquillement au beau milieu de la chaussée. Nous nous arrêtons en haut du col pour boire un verre avant de rejoindre par de belles routes de campagne l’hôtel que Patrick et moi avons réservé, situé à quelques 20 kilomètres de Soleure. Nous sommes accueillis par la maîtresse des lieux, toute de tatouages recouverte, son opulente poitrine prête à surgir de son décolleté. Walter en est encore tout remué.
Après un rapide passage en chambre, nous nous retrouvons sur la terrasse de l’établissement pour l’apéro, gracieusement offert par Roland afin d’arroser comme il se doit sa nouvelle moto. Puis Miss gros nénés nous sert le repas du soir, des cordons bleus, la spécialité de la région. La soirée se déroule dans la franche rigolade, René y mettant du sien avec son téléphone rose. Sagement sur le coup des 23 heures nous regagnons nos chambres respectives pour une nuit réparatrice après les efforts de la journée.
A huit heures nous nous retrouvons tous pour le petit-déjeuner ; tous ? non, si le balconnet de la patronne est bel et bien au rendez-vous, il n’en est pas de même de Laurence et Philippe qui manquent à l’appel. Après avoir contrôlé que la moto est toujours là et qu’ils ne se sont pas échappés durant la nuit, il semble nécessaire d’aller tambouriner à leur porte. En deux temps trois mouvements, ils sont debout et peuvent dévorer leur petit déjeuner avant l’heure du départ.
Nous devions débuter la journée par l’assaut du Weissenstein ; c’était sans compter une nouvelle signalisation où l’on découvre que la route est fermée à la circulation les week-ends ainsi que les jours fériés. Qu’à cela ne tienne, je connais une autre solution, un col à quelques kilomètres de là. Il n’est pas facile à trouver, il nous faudra pas moins de trois passages au même endroit pour en trouver l’issue. Souhaitons juste que le tronçon emprunté par trois fois n’était pas équipé en radar. La montée du Gunsberg, c’est son nom, se passe sans difficulté particulière, avec à l’horizon, une belle vue sur la chaine des Alpes. Il en va autrement pour la descente, et quand je parle de descente il s’agit en fait d’une pente à 25%, faite uniquement de virages en épingle. Il n’y a pas de place à l’erreur, la moindre faute dans un freinage pourrait avoir des conséquences dramatiques. Fort heureusement tout se déroule bien et cette nouvelle découverte restera dans les souvenirs de notre petite équipe. Nous poursuivons notre route en direction du Scheltenpass, magnifique col dont la route étroite nécessite à nouveau toute notre vigilance. Les efforts, c’est bien connu, ça creuse et nous voici à nouveau à table dans un restaurant où le motard est le bienvenu si on se fie à la grandeur du parking deux roues. Et un motard affamé ça mange beaucoup, c’est du moins ce que doit penser le cuisinier lorsqu’il prépare les Hamburgers, façon XXL.
A nouveau, pas de temps pour une petite sieste, il est déjà 13h30 et le chemin est encore long. Pour la digestion, nous entreprenons la grimpée du Passwang sous un rythme des plus soutenus pour les premiers de cordées, emmenés cette fois par Patrick. La chaleur est au rendez-vous, il fait chaud sous le casque ; les routes que nous empruntons ensuite nous sont familières, Delémont, La Chaux de Fonds puis la vallée de La Sagne. Et là, comme nous sommes faibles nous ne pouvons résister à la tentation de s’arrêter à notre glacier préféré, maintenant connu par presque tous nos membres. Un grand merci à Philippe pour la tournée de glaces. L’heure avance nous enfourchons une dernière fois nos montures afin de regagner l’écurie par St-Croix, Orbe, Bière où nous nous quittons, chacun regagnant son chez-soi par des chemins différents.
Nous avons passé deux jours magnifiques, dans la bonne humeur et dans des conditions météorologiques parfaites. Je remercie l’ensemble des participants pour leur présence et leur jovialité, mais aussi Patrick avec qui j’ai eu bien du plaisir à mettre sur pied cette virée.
Grégoire Villard