Dimanche 30 mai
Privé de notre habituel point de rendez-vous à Gingins, Patrick et moi avons eu la brillantee idée de choisir la terrasse de la Croix Verte à Vich comme point de départ, restaurant malheureusement fermé le dimanche.
Qu’à cela ne tienne, nous prendrons le café un peu plus loin, ou pas.
Sur le coup des 9 heures 15, Charly, René, Eric du bas, Eric du haut, Sandrine, Yvan, Walter, Laurent, Patrick le guide et moi-même nous mettons en route en direction de Rolle ou nous devons rejoindre Didier, Philos et Laurence. Ces derniers ont reçu l’assurance que cette fois nous ne remontions pas en direction de Bière.
De manière à avancer en ce début de matinée, nous empruntons l’autoroute jusqu’à Ouchy. Puis, au sortir de Grandvaux, Patrick nous guide sur de petites routes méconnues de nous tous, surplombant le lac et offrant des points de vue spectaculaires sur le bassin lémanique et les Alpes. Nous avançons ainsi dans ce magnifique décor jusqu’à rejoindre Chexbres.
À l’entrée de Châtel St-Denis, Patrick nous fait bifurquer en direction des Pléiades. Il nous emmène ensuite le long de chemins de montagnes plus adaptés aux motos de trial qu’à nos bonnes routières, des chemins que je ne saurais retrouver, mais qui nous mènent pourtant jusqu’aux Mossettes, une délicieuse buvette d’alpage. Le soleil brille, la bière y est bonne, la pose pourrait se prolonger avec plaisir. C’est sans compter sur quelques esprits sournois qui, à peine leur verre vide, nous font comprendre qu’il est temps de reprendre la route. Patrick ne se fait pas prier et, tout en rajoutant quelques zones trialisantes, nous emmène jusqu’à Caux, envahit par les touristes, mais où nous trouvons cependant une jolie place pour la pause de midi.
Philos, Laurence et Didier font circuler le vin blanc et les flutes pour notre plus grand plaisir ; merci à eux. C’est à ce moment que l’improbable arrive. Un occupant d’un proche chalet rejoint notre groupe et nous propose 2 bouteilles de blanc pour continuer notre apéro. Très humble, il précise que ces bouteilles, dépourvues de toute étiquette, proviennent de la production du beau-père et que ce breuvage, tout en étant pas un grand nectar est cependant buvable. Nous le remercions alors qu’il s’éclipse avant que nous n’ouvrions la première bouteille.
Nous n’avons jamais dissimulé notre plaisir à boire un petit verre, en général nous ne rechignons pas à la tâche. Mais là, force est de reconnaître qu’en nous y mettant à 13, nous n’avons pas pu faire façon de la première bouteille. À l’impossible nul n’est tenu !
Ce brave homme est certainement plein de bonnes intentions, mais sa générosité ressemble plus à un geste de désarroi venant d’une personne dont la vie avec la belle famille ne doit pas être rose tous les jours.
Après ce charmant épisode, nous reprenons nos montures afin de redescendre en plaine. La vue sur les Dents du Midi est exceptionnelle, Sandrine, bonne valaisanne en reste toute jouissive !
La traversée de Montreux s’avère être une vraie sinécure, bloqués que nous sommes dans les bouchons sous un soleil de plomb. Nous rejoignons ensuite Yvorne avant d’attaquer les nombreuses épingles menant au lac de l’Hongrin. Nous enchainons ensuite en direction de Château-d’Oex puis Bulle. Dès lors, les routes sont encombrées par les promeneurs du dimanche et il devient pénible de circuler. Nous nous arrêtons sur une terrasse à Oron avant de nous séparer pour la rentrée, qui se fera pour la plupart par l’autoroute après une grande journée de découvertes à travers les Préalpes.
Bravo Patrick pour ton parcours qui nous a ravis et merci à tous les participants à cette belle virée.
Grégoire Villard, Mai 2021